C’est un véritable coup de tonnerre dans l’Empire State ! AT&T vient d’annoncer son retrait total du marché de l’internet fixe 5G à New York, une décision directement liée à la nouvelle loi sur le haut débit abordable qui entre en vigueur cette semaine.
Cette législation, qui fait déjà beaucoup parler d’elle, oblige les fournisseurs d’accès à proposer des forfaits internet à prix cassés pour les ménages à faibles revenus : 15$ pour une connexion de 25 Mbps ou 20$ pour du 200 Mbps. Une mesure sociale qui ne passe visiblement pas auprès du géant des télécoms.
« La loi sur le haut débit de New York impose des régulations tarifaires néfastes qui rendent non rentable tout investissement et expansion de notre infrastructure dans l’État », explique AT&T dans un communiqué officiel.
Les clients actuels ne sont pas laissés sur le carreau : ils conserveront leur accès pendant 45 jours gratuitement pour leur permettre de trouver une alternative. La date fatidique est fixée au 15 janvier 2025. À noter que cette décision ne concerne que l’internet fixe via 5G, les services mobiles d’AT&T restant pleinement opérationnels dans l’État.
Cette situation est d’autant plus problématique qu’AT&T ne propose ni fibre optique ni ADSL à New York, laissant un vide significatif dans l’offre d’accès à internet. La société avait fait le choix stratégique de miser uniquement sur sa technologie sans fil pour desservir la région.
Le timing est particulièrement délicat, intervenant dans le contexte de l’épuisement des fonds du programme fédéral Affordable Connectivity Program qui aidait 23 millions de foyers américains à payer leur connexion internet avec une réduction mensuelle allant jusqu’à 30$ (75$ pour les territoires tribaux).
Cette loi new-yorkaise, votée initialement en 2021, a survécu à de nombreuses batailles juridiques. La Cour Suprême des États-Unis a d’ailleurs définitivement validé son application en décembre dernier en refusant d’examiner les recours déposés contre elle.
Les autres opérateurs présents à New York, comme Verizon et Spectrum, restent pour l’instant sur le marché, mais observent attentivement la situation. Cette première secousse pourrait en annoncer d’autres, alors que le débat sur l’accès universel à internet à prix abordable continue de faire rage aux États-Unis.