En ce début 2025, les modèles d’intelligence artificielle franchissent un nouveau cap dans l’analyse historique, égalant désormais les compétences d’un doctorant. Une avancée majeure qui soulève autant d’espoirs que de questions dans le monde académique.
Les nouveaux outils d’OpenAI et d’Anthropic bouleversent la recherche historique
Le modèle o1 d’OpenAI démontre des capacités impressionnantes en matière d’analyse de documents historiques. Plus qu’un simple outil de transcription, il peut désormais proposer des analyses poussées et des pistes de recherche pertinentes, comme l’illustre son travail sur la correspondance entre William James et Francis Galton.
Des compétences techniques bluffantes
Les tests réalisés sur des documents historiques complexes sont particulièrement révélateurs. Le modèle excelle notamment dans :
- La transcription de textes manuscrits anciens
- La traduction précise de langues anciennes
- L’analyse iconographique détaillée
- La proposition de pistes de recherche innovantes
Un impact contrasté sur l’enseignement
« ChatGPT a été un désastre en termes de facilitation de la triche étudiante », témoigne un professeur d’université.
Le déploiement de ces technologies dans l’enseignement supérieur reste problématique. Les enseignants constatent une uniformisation inquiétante des réponses étudiantes, les IA ayant tendance à produire des analyses standardisées.
La révolution est en marche
Les experts s’accordent sur le potentiel révolutionnaire de ces outils pour la recherche historique. Le modèle o1 d’OpenAI se distingue particulièrement par :
- Sa capacité à repérer des détails subtils dans les documents historiques
- Ses suggestions bibliographiques pertinentes
- Son aptitude à proposer des angles d’analyse originaux
- Sa capacité à contextualiser les documents historiques
La comparaison entre le modèle o1 d’OpenAI et Claude Sonnet 3.5 d’Anthropic révèle la supériorité du premier en matière d’analyse historique. Là où Sonnet reste prudent et focalisé sur ses limitations, o1 propose des pistes de recherche concrètes et innovantes.
Cette évolution rapide des IA soulève néanmoins des questions sur l’avenir de la recherche historique. Si ces outils excellent dans l’analyse et la synthèse, ils restent cantonnés à une approche médiane, standardisée, qui ne remplace pas encore la créativité et l’intuition humaines. Les spécialistes estiment qu’une véritable révolution nécessitera des avancées significatives en robotique pour intégrer des données sensorielles et émotionnelles aux analyses textuelles.