La fintech irlandaise Nomupay, née en 2023 des vestiges de Wirecard, vient d’annoncer une levée de fonds de 37 millions de dollars en série B. Un beau succès pour cette entreprise qui transforme le paysage des paiements transfrontaliers en Asie et au Moyen-Orient.
Une croissance fulgurante depuis sa création
Alors que l’effondrement de Wirecard en 2020 continue de faire les gros titres avec ses multiples procès, Nomupay trace discrètement sa route. La startup, qui a récupéré certaines licences régionales de paiement de Wirecard, affiche une croissance impressionnante de 100% de son chiffre d’affaires sur les deux dernières années.
« Nous résolvons des problèmes qui n’avaient jamais été résolus auparavant », déclare Peter Burridge, fondateur et PDG de Nomupay.
Avec cette nouvelle levée de fonds menée par Endeit Capital et Uneti Ventures, la valorisation de l’entreprise atteint désormais les 200 millions de dollars. Le total des fonds levés s’élève à 90 millions de dollars, incluant un investissement précédent de 53,6 millions en 2023.
Une approche unique du marché asiatique
Contrairement aux géants du secteur comme Stripe ou Adyen, que Burridge qualifie de « monolithes », Nomupay se concentre sur des marchés négligés mais en pleine expansion. La startup compte actuellement 1 611 marchands sur sa plateforme, avec une croissance de 20% sur l’année écoulée.
L’entreprise se distingue par sa capacité à gérer la complexité des paiements locaux. Prenons l’exemple de la Malaisie, où pas moins de 20 méthodes de paiement et 20 portefeuilles électroniques différents doivent être supportés. Des acteurs majeurs comme IKEA font déjà confiance à Nomupay pour gérer leurs paiements en Malaisie, aux Philippines et en Thaïlande.
Une expansion géographique ambitieuse
Nomupay opère actuellement depuis :
- Kuala Lumpur
- Singapour
- Philippines
- Hong Kong
- Thaïlande
- Dublin
- Londres
- Manchester
- Vilnius
- Istanbul
- Dubai
- Nouvelle-Zélande
La société vise maintenant l’Indonésie, le Japon et le Vietnam, avec des négociations en cours pour acquérir une fintech à Singapour.
Un fait notable : Uneti, fondé par d’anciens employés d’Adyen, a décidé d’investir après avoir effectué une due diligence pour le compte d’Endeit Capital. Une belle validation du potentiel de la plateforme selon Burridge.
La rentabilité est attendue pour cette année, avec un ARR projeté d’environ 20 millions de dollars. Cette croissance s’explique notamment par l’arrivée de clients plus importants du segment mid-market et enterprise, générant des revenus plus conséquents tant en direct que via le réseau de partenaires.